Les infrastructures : une classe d’actifs à considérer

Les infrastructures : une classe d’actifs à considérer

Article paru dans notre magazine Convictions n°55

Née dans les années 1990 en Australie, la classe d’actifs infrastructures figure parmi les trois familles de l’investissement non coté avec le private equity et la dette privée.

Qu’est-ce que regroupe aujourd’hui le terme infrastructures ? Ces dernières peuvent être définies comme les équipements, services et installations qui fournissent à la population des services essentiels au fonctionnement et à la productivité économique d’une société. Les fonds d’investissement spécialisés financent en capital ou en dette ce type de projets qui génèrent des flux de trésorerie stables et prévisibles dans le temps avec un rendement provenant de la concession, du loyer perçu et de l’appréciation du capital.

La classification des infrastructures se réalise selon plusieurs critères. D’une part, le niveau de réglementation influe, avec des actifs intégralement réglementés, des actifs partiellement réglementés et des actifs non réglementés. D’autre part, en fonction du stade de maturité du projet. Les actifs dits « greenfield » n’existent pas encore et restent à construire ou sont en phase de l’être. Le risque est généralement plus élevé. Les actifs dits « brownfield » ont vu leur construction finalisée. Il convient d’exploiter l’actif à l’aide de capitaux supplémentaires. Parmi les secteurs concernés, figurent l’environnement (avec notamment le traitement des eaux et des déchets), les infrastructures digitales (par exemple les tours de télécommunications), le transport (aéroports), les énergies (notamment renouvelables) et enfin les infrastructures sociales (comme les maisons de retraite).

Les infrastructures profitent d’un environnement porteur, et ce contexte favorable s’intensifiera dans les années à venir. Les États bénéficiant d’une marge de manœuvre faible sur les dépenses publiques délèguent de plus en plus la construction et l’exploitation des infrastructures à des acteurs privés. Selon la Banque Européenne d’Investissement, les besoins d’investissement sur cette classe d’actifs s’élèvent à 810 Md€ sur la période 2021-2027 soit environ 5 % du PIB européen. Ce chiffre est colossal et les fonds d’investissement spécialisés en infrastructures font partie des acteurs les mieux placés pour capter ces besoins.

Nos Convictions

La classe d’actifs infrastructures présente plusieurs attraits pour les investisseurs :

  • Une stratégie défensive peu soumise à la volatilité grâce à des sous-jacents bénéficiant de flux de trésorerie stables et prévisibles dans le temps et de fortes barrières à l’entrée ;
  • Des rendements attractifs sur le long terme ;
  • Une protection de l’inflation grâce à l’indexation des projets ;
  • Des investissements dans des actifs réels essentiels à la société.

Sophie lam-detrait

Responsable Offre Non Coté, Groupe Cyrus
sophie.lam-detrait@cyrusconseil.fr