Paul Cézanne, Paysage provençal
Avec 90 millions de visiteurs chaque année, la France est la première destination touristique au monde.
Le secteur du tourisme représente plus de 7% du PIB et emploie directement et indirectement 2 millions de per-sonnes. Si par le passé, l’hôtellerie française a su traverser les crises et faire preuve de résilience, elle fait face, aujourd’hui, à son plus grand défi.
L’Etat soutient le secteur hôtellier
Sur les 5 dernières années, l’hôtellerie française a été soumise à rude épreuve : attaques terroristes, mouvement des gilets jaunes, grèves dans les transports pour défendre la réforme des retraites...
Et pourtant, sur cette période, le Revenu Moyen par Chambre (RevPar) a progressé de +16%.
La crise sanitaire que nous traversons est sans commune mesure comme en témoigne la chute brutale du taux d’occupation observée à fin mars (-90% en moyenne par rapport à 2019).
Si la quasi-totalité des hôtels 4/5 étoiles ont fermé leur porte, certains établissements économiques et super-économiques continuent à fonctionner afin d’y accueillir le personnel soignant, les forces de l’ordre ou encore les familles des personnes hospitalisées.
Cette situation sans précédent a conduit les hôteliers, dès la mi-mars, à s’organiser pour protéger leur trésorerie :
• Généralisation du chômage partiel;
• Suspension des prélèvements automatiques et gel des factures ;
• Sollicitation auprès des établissements bancaires pour la mise en place de découverts ;
• Report des échéances de prêt ;
• Négociation avec les bailleurs.
L’Etat a quant à lui mis en place une série de mesures exceptionnelles en faveur des entreprises :
• Report des charges sociales et fiscales pour une durée de 6 mois ;
• BPI : activation des prêts Rebond plafonnés à 300 000 € et des prêts Atout pouvant aller jusqu’à 5 M€ pour les PME et 15 M€ pour les ETI ;
• Mise en place du PGE (Prêt garantis par l’Etat) qui permet à une entreprise d’emprunter au-près d’une banque jusqu’à 25% de son chiffre d’affaires, sur une durée maximale de 6 ans, avec une garantie de l’Etat à hauteur de 90%.
Nos convictions
► Allouez une partie de vos actifs dans un secteur résilient, porté par des fondamentaux solides
► Positionnez-vous aujourd'hui pour profiter au mieux des opportunités de la reprise
► Diversifiez votre risque en choisissant l'investissement dans un fond hôtelier
Le segment économique et super économique (Midscale & Economy) devrait quant à lui repartir plus rapidement comme en témoignent les premiers chiffres en provenance de Chine. A contrario, le luxe sera le dernier maillon dans la chaine de reprise.
Impacts sur l’investissement hôtelier ?
Cette crise inédite aura nécessairement des impacts sur un marché devenu mature au fil des années et qui représente un volume de transactions compris entre 2 et 4 milliards d’euros par an. Il est fort à parier que ce volume baissera sur les prochains mois. Si une majorité de groupes hôteliers devraient avoir les reins suffisamment solides pour s’en sortir, d’autres plus fragiles ne pourront se contenter des aides octroyées par l’Etat. Pour assurer leur survie, ils devront accepter d’ouvrir leur capital ou tout simplement céder leur activité.
D’autres encore seront contraints de vendre pour de multiples raisons (fonds d’investissements arrivés à maturité, succession familiale, plan de travaux trop lourd...) avec pour consé-quence un ajustement des valeurs.Si de surcroit, le financement bancaire tendait à se raréfier sur cette classe d’actifs fragilisé, le rapport de force entre vendeurs et acquéreurs devrait profiter à ces derniers.
Cette période pourrait par conséquent offrir de nombreuses opportunités, mais sur une courte période de quelques trimestres tant le secteur a toujours su démontrer sa capacité à rebondir par le passé.
Performances hôtelières en France
Toutes catégories, en euros HT
L'occupation moyenne des hôtels en Chine en redressement rapide

Rédigé par Jonhatan DONIO
Directeur Général Délégué ETERNAM