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Nos convictions
► Aujourd'hui, vous devez prendre des risques si vous voulez obtenir du rendement sur vos investissements
► Mesurez votre risque sur l'ensemble de votre patrimoine et pas seulement sur une classe d'actifs
► Mettez en place une poche de liquidités disponibles pour les périodes de tension
► Ne succombez pas à la tentation du placement miracle
(diamants, manuscrits, bitcoin....)
Nuit étoilée sur le Rhône, Vincent Van Gogh, 1888 | Musée d'Orsay
Tout le monde s’accorde à dire que nous vivons une fin de cycle sur les marchés financiers. La rupture annoncée pour début 2019 a été sans aucun doute retardée par le mois de décembre le plus mauvais depuis 1931. Pour combien de temps et que faire entre temps ?
Les principes que nous allons rappeler sont des principes généraux valables en toutes circonstances mais la médiocrité du couple rendement /risque qui caractérise la fin de cycle que nous traversons rend l’application de ces derniers plus impératifs que jamais.
Prenez du risque pour obtenir du rendement
De façon un peu paradoxale, nous allons commencer par évoquer cette vérité. En effet, sur une longue période et quelques soient les circonstances (guerre, inflation, déflation), la rémunération du risque des marchés actions est restée à peu près constante en offrant un rendement net d'inflation de +4/5 %. On peut également constater qu’un investisseur ayant investi au plus haut du marché à l’automne 2007 affiche une performance annualisée de ( 3,70%) en février 2018. Dans les circonstances actuelles de rémunération négative du taux sans risque, l’absence totale de prise de risque n’est donc pas logique si l’on veut préserver son patrimoine.
Appréhendez le risque de façon globale
La prise de risque est nécessaire mais elle doit être en adéquation avec les objectifs de gestion à moyen terme de votre patrimoine. Cela signifie qu’il faut d’une part déterminer de façon fine votre objectif de rendement/risque et d’autre part l’appliquer globalement. La gestion des actifs ne doit pas poursuivre l’objectif d'avoir un rendement positif pour chaque investissement, mais d'atteindre une performance globale du portefeuille d'actifs conforme à l'objectif de rendement dans son ensemble. D’où cette conviction qu’il est indispensable d’opter pour une stratégie de diversification des actifs pour lisser les ruptures de certains actifs quand elles se produisent.
Gardez des liquidités disponibles
Un portefeuille correctement structuré doit pouvoir résister dans une crise qui dure en moyenne un à deux ans. Il est alors préférable de pouvoir maintenir l’équilibre global de celui-ci en procédant à un nombre de retraits le plus faible possible sur la période. La gestion des liquidités doit donc être anticipée et constitue un facteur important d’une stratégie d’investissement. Il faut donc prévoir une réserve de liquidités suffisante qui permettra d’amortir la période de volatilité sans avoir à bouleverser l’équilibre des placements.
Diversifiez votre risque
Les crises financières présentent rarement les mêmes caractéristiques deux fois de suite. En conséquence, on ne peut pas prévoir quel genre de risque peut se matérialiser (inflation, déflation, hausse des taux , défaut). Il ne saurait donc y avoir une solution unique à proposer. C'est un ensemble d’investissements qui permet à un portefeuille de résister globalement en s’appuyant sur toutes les composantes choisies (fonds euro, UC, produits structurés et immobilier). De même, la diversification géographique des placements sur un ensemble de devises et de places boursières mondiales est essentielle, il est hasardeux de ne miser que sur le CAC (3,3% de la capitalisation boursière mondiale) pour une gestion financière !

Femme dans un jardin, Vincent van Gogh, 1887
Ne croyez pas aux solutions miracles
Les fins de cycle se caractérisent par une espérance de rendements futurs médiocres, par une mémoire des déboires passés qui s’estompe, mais également parfois par le regret de ne pas avoir suffisamment investi dans le cycle qui s’achève. Cela peut conduire certains investisseurs à se précipiter sur les offres les plus exotiques en matière d’investissement (diamants, bitcoins, manuscrits) qui prospèrent durant ces périodes. Il ne faut pas oublier que quand cela est trop beau pour être vrai, c’est souvent le cas.
En fin de cycle, le risque peut être diminué tactiquement pendant un temps donné : les experts appellent cela «garder sa poudre au sec » en créant une poche de liquidités susceptible d’être réinvestie en cas de rupture. La vraie question que pose cette stratégie de bon sens n’est pas la décision en amont qui est relativement comprise mais plutôt son application quand les marchés baissent avec une forte volatilité. L’expérience montre que cette stratégie fonctionne quand vous êtes accompagnés par un professionnel qui saura prendre les décisions à votre place sans émotion avec la réactivité nécessaire pour saisir les opportunités du moment.
En conclusion, la fin d’un cycle est une période de volatilité et de rupture qui permet au nouveau cycle de débuter en nettoyant les excès du cycle précédent. Dans cet environnement, la priorité de la gestion doit être le maintien du pouvoir d’achat du patrimoine afin de pouvoir être en mesure, financièrement et psychologiquement, de continuer à investir afin de bénéficier des opportunités que ne manquera pas de générer le cycle suivant.
GILLES ETCHEBERRIGARAY
DIRECTEUR GÉNÉRAL INVEST AM
